Concours | Objectif cockpit

Les cadets Air France :

Octobre 2023. Mon PPL a bien avancé et ma connaissance du métier de pilote de ligne s’est étoffée grâce à mes entretiens avec différents pilotes de ligne. Il me faut maintenant obtenir plus d’informations sur le concours des cadets Air France.

Je contacte une quinzaine de profils LinkedIn avec la mention “cadet Air France”. Premier constat : je tombe quasiment uniquement sur des profils ingénieurs, cela ne me rassure pas tellement. 5 d’entre eux me répondent très gentiment et acceptent de prendre 1h de leur temps pour me présenter le concours, les difficultés, les astuces, tout en me donnant de précieux conseils.

Voilà ce que j’en ai retenu :

Le concours cadet Air France est un concours exigeant. Beaucoup de candidats pour très peu d’élus. Il ne faut pas mettre toutes ses billes dans le même panier : il faut avoir plusieurs plans B. Découvrir les autres programmes cadets : Luxair, EasyJet, Air Baltic, Wizzair, programme Ryanair Mentored. Les profils retenus sont divers, avec un profil commercial je ne pars pas avec un désavantage. Certains étaient musiciens, kinés, etc.
La préparation est intense et s’effectue sur le long terme. Divisée en 3 étapes : PSY0 (seule étape du concours, les 700 meilleurs sont retenus) : plusieurs tests de logique, d’attention, d’anglais et de culture aéronautique. PSY1 (ce n’est plus un concours), il faut avoir un score minimum dans un certain nombre d’aptitudes : spatial, multi-tâches, attention, numérique, raisonnement. À l’issue de cette étape, il restera entre 250 et 300 candidats. PSY2, la dernière étape de ce concours se déroule au sein des locaux Air France. Sur deux jours, il y aura des épreuves de groupes, un entretien de personnalité et des QCM de personnalité.
Plusieurs sites existent pour se préparer : Pilotest, parfait pour les PSY0 et PSY1. EPL test, un bon complément pour diversifier. Il existe aussi Happy Neuron, pas du tout représentatif mais permet de s’entraîner sur de nouveaux tests. Pour la culture générale, il faut connaître l’histoire de l’aéronautique, l’histoire d’Air France, son réseau, sa flotte, les caractéristiques de la compagnie, pareil pour Transavia. Le programme du BIA et du PPL théorique est aussi important à maîtriser. Enfin, pour l’anglais, les compétences testées sont proches de la partie reading au TOEIC.
Il faut s’entraîner jusqu’à obtenir une classe supérieure à 7 dans chaque exercice PSY0 et PSY1. Il est tout à fait normal d’être mauvais au début et de commencer avec des classes 2, 3, 4. Il ne faut pas désespérer et persévérer.
Il faut se projeter sur les PSY2, faire des rencontres, contacter des pilotes, venir avec de la matière. Essayer de faire des heures de vol, du planeur si les moyens sont limités. Les PSY2 sont un travail sur le long terme.

Ils me racontent ensuite leur formation en détail. La première année avec le passage de l’ATPL théorique (il comprend 13 épreuves : météo, navigation, performances, droit aérien, etc.) constitue la partie “scolaire” du parcours avant les formations pratiques. Que ce soit à l’ENAC ou à Airbus Flight Academy, les professeurs sont aux petits soins. La sélection est derrière eux, on les accompagne pour réussir.

Vient ensuite un stage planeur à Saint-Auban. Ils en gardent tous un super souvenir. Certains me montrent des photos et des vidéos… ça donne envie.

Ma participation aux cadets 2025 :

PSY0 :

Socata TB-20 - ENAC.

Crédit : Youtube - Cadets Air France - Stage planeur à St Auban (CNVV) - Ayush ROY

Après la théorie, la deuxième année est orientée sur le pilotage. D’abord du VFR en monomoteur, puis de l’IFR toujours en monomoteur, avant de faire du bimoteur. À l’issue de cette année, les élèves débloquent un CPL-IR-ME et une MCC sur A320. Les avions utilisés sont fantastiques : le Socata TB-10, TB-20, Baron-58, Diamond DA-42, etc.

À l’issue de ces appels, je suis plus déterminé que jamais. La marche à suivre semble longue, semée d’embûches. Pourtant, je me dis qu’avec une détermination sans faille et une organisation de travail bien rodée, tout est possible.

Les mois qui suivent, je réfléchis à la meilleure stratégie à adopter. Je découpe le problème : 80 places pour 2 500 candidatures, c’est peu. Oui, mais si l’on sépare chaque étape :

PSY0 : il faut être parmi les 700 meilleurs = 28 % sont pris
PSY1 : il faut être parmi les 250 meilleurs = 35 % sont pris
PSY2 : il faut être parmi les 80 meilleurs = 32 % sont pris

Si l’on arrondit un peu, 1/3 des participants sont pris à chaque étape. Il faut donc simplement appartenir aux premiers tiers, trois fois de suite. Rationaliser le problème m’aide beaucoup. Mon plan d’action est simple : obtenir les meilleurs résultats possibles aux PSY0 et PSY1. Lors de mes entraînements, je dois être dans le top 5 % constamment.

Mars 2024. Les inscriptions devraient ouvrir en juin prochain et les PSY0 en septembre. J'ai 6 mois plein devant mois. Je commence à m'entrainer les résultats ne sont pas fameux : Après 10 jours de travails voici le résultats de mes deux premiers examens blanc :

À gauche, ce sont tous les exercices qui sont tombés lors de la session précédente. À droite, les chiffres représentent la classe que j’ai obtenue. Une classe 6 est correcte. 7 est un bon score. 8 et 9 sont l’objectif. En bas, ma moyenne. L’objectif est d’avoir une moyenne supérieure à 8.

Un tableau Excel pour tenir les comptes de ses scores est primordial. Cela permet d’avoir une vision globale de ses performances : ses points forts, ses faiblesses.

En parallèle, je prépare mon dossier : CV, lettre de motivation, TOEIC, classe médicale de niveau 2. Mon dossier est prêt.

Juin 2024. C'est bon ! Les cadets Air France ré-ouvrent cette année. Ma préparation à déjà bien avancé. Mi-juin mes résultats sont bien meilleurs mais pas encore suffisant.

Mi-juin c'est aussi le moment ou je commence à réviser PSY1. Je suis tout de suite frappé par l'écart de niveau. Je me dis que je n'y arriverai pas. Certains exercices me semblent trop compliqué. De plus les exercices sont bien plus long. Entre 5 et 30 minutes pour faire un exercice ! Comparé à 1 à 10 minutes pour les Psy0.

Par contre les exercices PSY1, sont moins stressants, on a plus de temps, et l'erreur est permise. À l'inverse de PSY0, ou il faut être extrêmement rapide et précis, je trouve que les exercices PSY1 pardonne plus. En revanche il faut être constant. Sans trop de surprise je commence avec des classes 3,4,5 sauf en calculs ou je réussis à obtenir des classes 6.

Je continuerai de travailler une grande partie de l'été. Mes scores progressent partout je suis satisfait mais pas encore serein. 3 semaines avant les PSY0, je décide de m'isoler à la campagne et de faire un véritable bootcamp de révision :

Mes scores se stabilisent : j'atteins un plafond

La semaine suivante je passe ma Classe 1 médicale au centre de Percy à Paris. Gain de motivation énorme : j'ai beaucoup de chance, tout va pour le mieux niveau santé.

Le 28 Aout je fais mon meilleur score. L'échéance arrive bientôt. Je me sens prêt. Je suis impatient. C'est difficile de penser à autre chose comme pour tout le monde j'imagine...

La veille du concours je prend du temps pour moi, je travaille très légèrement. Je me repose, je fais un tennis pour me vider la tête. Viens le moment d'aller dormir. L'excitation est totale, c'est compliqué de trouver le sommeil. J'y parviens. Le lendemain matin, je me lève la boule au ventre, le souffle court. Je garde la même routine : sport, petit déjeuner complet, douche.

Je m'échauffe rapidement : 30 min d'exercice histoire de réveiller mon cerveau. Puis viens l'heure. 10h30 c'est l'horaire que je m'étais fixé. Je lance le logiciel et c'est parti.

Les exercices défilent : pas trop de surprise, sauf un nouvel exercice : Dominos, très dur mais je me dis que ça doit être pareil pour tout le monde. L'anglais n'est pas simple non plus. Vient le coup de grâce : la culture générale. Il m'est impossible de lire les questions en entier. Le temps est trop cour ! 5 secondes pour lire la question et les 4 réponses, faisant parfois plusieurs phrases.

2h plus tard. C'est finit. La consécration de 6 mois de travails. Je suis mitigé, content de ma performance, mais j'ai fais des erreurs. Je ne sais pas si ça passera, quoi qu'il je n'ai pas de regret, j'ai tout donné.

Le Discord des Cadets Air France ré-ouvre : chacun échange ses impressions. Je suis soulagé de voir que tout le monde est d'accord pour dire que la culture générale et l'exercice domino étaient compliqué.

Place à l'attente ! 2 jours de repos, et c'est le moment de reprendre les révisions PSY1. La motivation est dure à trouver, s'entrainer pour un examen que je ne vais peut-être pas passer n'est franchement pas simple. Mais il faut s'accrocher !2 semaines plus tard un courrier tombe dans ma messagerie :

Joie intense. Je suis très heureux. Je partage ce moment avec mes proches, ils sont fiers. Je suis triste pour mes camarades de galère qui n'y sont pas parvenus. Convaincu qu'une part de chance non négligeable rentre en jeux, je remercie ma bonne étoile.

Première étape d'accomplie. Il en reste deux. Cap sur les PSY1. je choisis ma date : je passerai le 31 octobre. J'ai 40 jours devant moi pour faire la différence.

Les révisions continuent. Je préfère les tests PSY1. Plus durs, mais plus agréables à travailler. Moins de part de chance, le travail est mieux récompensé. Mes scores progressent bien. Pourtant, j’appréhende d’aller à Toulouse. Je ne connais pas l’environnement. Je sais qu’on sera dans une salle de classe avec beaucoup d’autres candidats. Il y aura du bruit. J’achète un casque antibruit de chantier et des bouchons d’oreilles. Pour simuler le bruit, je m’entraîne dans des Starbucks ou des halls de gares. Ça me rassure de voir que mes performances ne sont pas fortement dégradées.

Deux semaines avant ma journée PSY1, je reprends un rythme militaire : sommeil, sport, travail, tout en combinant mon activité professionnelle. Je suis satisfait de mes scores : j’obtiens des classes 6, 7, 8, 9 partout, 100 % du temps.

PSY1 :

Je consacre également beaucoup de temps au psychomoteur. Et pour cause c'est l'exercice qui élimine le plus de personnes. Il est important d'acheter les mêmes joysticks pour simuler les conditions du jour J. Je vais même plus loin, je me débrouille pour trouver exactement le même clavier et m'entrainer dessus.

Le 30 octobre j'arrive à Toulouse avec un avion Air France. Plusieurs candidats cadets se battent pour pour obtenir une place dans le cockpit. Je préfère rester dans ma bulle. Première fois sur un A319. J'ai la meilleure place :

A l'arrivée, je n'en croix pas mes yeux, j'ai beaucoup de chance :

vue au sol A330 beluga airbus depuis un A319 air france

Je sors de l'aéroport, je récupère ma voiture de location et je file à l'hôtel. J'ai fais le choix de ne pas être dans le même hôtel que tout les autres candidats. Une nouvelle fois je préfère rester dans ma bulle j'aurai grand plaisir à les rencontrer une fois les épreuves terminées.

Je récupère les clefs de ma chambre, parfaite pour la nuit, je relâche la pression en courant un peu et j'achête un snack pour demain matin...

En préparant mes affaires pour le lendemain...surprise ! A 25 ans j'ai la chance d'avoir une maman qui me fait encore des petites attentions comme celles-ci, ça me réchauffe le coeur !

PS : Toi aussi qui passe par la et qui prépare les sélections, à l'heure ou j'écris ces lignes je ne suis ni cadet, ni pilote mais je t'envoie tout mes encouragements ! Ne désespère pas, donne toi à fond, organise toi, entoure toi, crois en toi et je te garantie que tu y arrivera !

31 Octobre 2024. Nous y sommes, le jour d'Halloween. Je me réveille après une nuit un peu compliqué. Trouver le sommeil en pensant à l'échéance du lendemain ne fut pas simple, mais après un bon petit déjeuner je suis d'attaque !

J'arrive devant l'ENAC, tout se passe bien, ils ont bien mon nom... c'est bon je ne me suis pas trompé de jour. Je sympathise avec deux garçons. Très sympa l'un à fait EOPAN, l'autre à son père commandant sur 787 Air France. Mais très vite c'est l'heure de se rendre dans les salles de classes.

Et ça commence :

Math : conforme, mais rapide.

Tangram : sous une nouvelle forme, je m'adapte bien.

Attention 1: rapide ce n'est pas mon fort.

Lecture de texte : texte compliqué je ne traite que 5 textes sur les 10 mais je pense avoir les bonnes réponses.

1ère pause : mitigé mais pas découragé, je reprend contact avec mes camarades. Alors que certains parlent de leur ressentie, nous préférons nous vider la tête et penser à autre chose. Ce qui est fait est fait.

Angles : très bien j'ai été rapide.

EFG : Pas trop mal non plus, mais plusieurs skip

Cubes 1 & 2 : une formalité

Compteurs : rapide

Pause déjeuner : j'ai repris des couleurs, je me fais plaisir...

Pendant la pause, nous continuons de parler de tout et de rien, de rire comme on peut. On reste concentré mais on ne veut surtout pas commencer à douter.

Suite de chiffres : nouvel exo, travailler sur happy neuron, j'ai de la chance. Je m'adapte bien.

Matrice : nouvel exo, mais pareil je m'adapte bien

Raven : très dur comme attendu

CM1234 : je sauve les meubles mais un peu déçus de ma performance, je peux faire mieux.

Psychomoteur : je réponds à une vingtaine de calculs dont 5/6 faux, mais je suis content du reste.

Coup de sifflet final ! C'est finit enfin ! 8 mois de travails, d'organisation, de sacrifices. J'espère que ça va payer...

Avant le retour sur Paris, on va quand même fêter cela...

Tout le monde à le sourire, tout le monde est soulagé. On ne sera pas tous pris, mais une bonne ambiance émane de ce pot de départ. C'est un instant suspendu, que l'on partage avec des inconnus. Nous ne connaissions pas quelques heures avant et nous ne reverrons certainement plus jamais mais a cet instant présent nous sommes tous réunis par une belle aventure couronnée par une belle journée de galère.

Retour à Paris. Place à l'attente.

Une longue attente.

14 jours.

Le 14 novembre je suis à mon aéroclub. Je rentre de vol solo. Je sais que le mail devrait tomber aujourd'hui. Il y a d'ailleurs de grande probabilité qu'il soit tombé lorsque j'étais en vol. Je prend mon temps de ranger l'avion, de laver le fuselage, de nettoyer la verrière, de faire les papiers et d'enfin me poser. Une étiquette rouge surplombe ma boite mail je l'ouvre...

Je n'y crois pas, des larmes m'échappent, je cris de victoire ! Je suis fier et tellement heureux... Même si rien n'est fait, la perspective d'aller défendre sa cause devant le jury d'Air France me remplie de joie.

Je prend le temps, coupe mon téléphone, et savoure le moment. Quel meilleur endroit pour ouvrir ses résultats ? Je reste de longues minutes à regarder les avions faire leur manège dans le ciel, repars un peu rêveur mais déjà d'attaque pour l'objectif final.

PSY2 :

La préparation aux PSY2 est sans aucun doute la plus longue. Au fond, c’est une démarche qui s’étale sur plusieurs années. Chacun a pu développer certaines compétences. Que ce soit à travers des expériences professionnelles, associatives, sportives ou autres, l’objectif est de savoir les mettre en valeur. Il faut apprendre à identifier ses forces et ses faiblesses.

De mon côté, mon parcours est assez simple : j’ai toujours suivi une voie classique. Passionné par les mathématiques et l’économie, j’ai obtenu un bac général ES. La suite logique était d’intégrer une école de commerce. Ces années m’ont beaucoup plu. Mais lorsque j’ai commencé mon PPL en fin d’études, je ne pouvais plus m’empêcher de lever les yeux vers le ciel.

C’est sur toute cette histoire que j’ai construit mon introduction. Il faut rester le plus authentique possible. Je n’ai pas toujours voulu être pilote de ligne. Je n’ai pas forcément été orienté vers cette voie. En revanche, ce que je sais, c’est que je suis au moins aussi motivé que ceux qui le sont depuis le berceau.

Je ne suis pas ingénieur non plus, et cela est cohérent avec mon parcours. Je ne suis pas un “profil type”, et je l’accepte bien volontiers. C’est à moi de me servir de mes différences pour me démarquer.

Je ne vais pas revenir sur cette partie (que je détaille dans les débuts), mais savoir bien s’entourer est selon moi primordial. Faire des rencontres. Il ne faut pas hésiter à aller discuter avec des pilotes, des PNC, mécanos, les contrôleurs de votre aéroclub, etc. On ne sait jamais, on n’est jamais à l’abri d’une belle rencontre.

J’en ai eues plusieurs, notamment avec Fabrice, un commandant de bord Air France A350.

Ensemble, nous avons pris le temps de détailler chacune des compétences pilotes selon sa vision et son expérience. Nous avons beaucoup sympathisé. Cela lui faisait plaisir d’échanger avec un jeune et de transmettre ses connaissances. Cet exercice m’a permis de trouver des exemples personnels où j’ai pu faire preuve de chacune de ces compétences (partie CRM et procédures).

Une autre rencontre exceptionnelle s’est produite la veille du réveillon de Noël. Damien, un commandant de bord Transavia, a accepté de prendre le temps de se voir dans un café près de chez lui pour me raconter son parcours, tout en me donnant des conseils (une nouvelle fois rencontré via LinkedIn).

À la fin du verre, les étoiles pleins les yeux, j’ai osé : « Penses-tu qu’il serait possible de t’accompagner faire une rotation complète un de ces quatre ? ». Volant peu à l’époque, il m’a dit qu’il reviendrait vers moi en mars. Il ne m’a pas oublié.

Un article complet y est dédié, disponible dans la barre du menu, "Rotation".

Je suis à la dernière étape. Certes. C’est déjà une merveilleuse victoire. Mais rien n’étant joué, je dois continuer de travailler sur mes plans B.

Après les résultats des PSY1, je me laisse quelques semaines et je commence l’ATPL théorique. On ne va pas se mentir : c’est un PPL théorique beaucoup plus lourd, complet, et certaines matières sont complexes. Mais commencer à travailler l’ATPL m’apporte beaucoup de motivation : je touche du doigt mon futur métier.

En parallèle, je décide de passer le FCL.055 IFR. (J’y dédierai un petit article). Je passe également ma qualification vol de nuit.

Pour être éligible à mon premier plan B : l’ENAC, il ne me reste « plus que » l’ATPL théorique, vu que j’ai déjà ma classe 1.

Mon second plan B est le concours Luxair. À l’heure actuelle (6 mai 2025), nous attendons tous un retour sur notre candidature.

Plan B :

Petit tableau récapitulatif. Si je ne réussis aucun programme cadet ou l’ENAC, j’irai probablement dans une école privée qui propose un programme Ryanair Future Flyer Academy accessible à ceux qui ont déjà un PPL + ATPL théorique. Cela me permet d’avancer sur ma formation au cas où aucun programme ne retienne ma candidature. Les écoles membres sont AFTA, Aviomar, Bartolini. (Astonfly ne prend que des ab initio.)

Par ailleurs, je ne candidate pas à la MPL d’EasyJet, car les candidatures sont fermées et interdites aux détenteurs de l’ATPL théorique.

Préparation aux entretiens :

Le 19 novembre, cinq jours après les résultats de mes PSY1, j’ai eu la chance de réaliser une journée de préparation aux entretiens PSY2 proposée par des bénévoles de l’APNA.

L’APNA (Association pour la Promotion du métier de Navigant d’Affaires) est une association française qui accompagne, informe et soutient les aspirants pilotes ou personnels navigants souhaitant s’orienter vers l’aviation d’affaires.

Conseils : réserver sa date avant les résultats PSY1. Certains candidats sont passés en Janvier/Février et n'ont pas pu avoir de date car tout était complet jusqu'en Mars...

Cette journée représente une simulation complète des entretiens PSY2 Air France. À ce titre, il faut venir dans les mêmes conditions que le jour J : en costume-cravate, sans couleurs extravagantes. Privilégier le bleu foncé ou le gris foncé. Chaussures noires. Coupe de cheveux impeccable, barbe rasée ou taillée.

La journée se déroule en plusieurs étapes : entretiens de groupe le matin, énigme, et entretien individuel l’après-midi. J’analyse et j’écoute tout ce qui se passe. Après l’entretien individuel, vient un débriefing. J’obtiendrai un avis réservé-favorable.

Plusieurs conseils émanent du débriefing :

Conseils pratiques :

Dormir dans un hôtel à proximité.
Venir avec plusieurs chemises.
Venir avec des médicaments.
Venir avec un chrono sans bip.
Venir avec un stylo 4 couleurs, un Stabilo, un feutre pour l’étiquette du prénom.

Mentalité pour le jour J :

Il faut avoir une motivation sans égale.
C’est une chance inouïe d’arriver à la dernière étape de la sélection, il faut le montrer !
Il faut parfaitement écouter les consignes, faire ce que l’on nous dit.
Être tonique, actif, dynamique !

Communication non verbale :

Pour prendre la parole, je peux lever la main pour couper le circuit visuel et parler ensuite.
Bien regarder son audience, que ce soit lors de l’épreuve de groupe ou individuelle.
Ne pas regarder les examinateurs pendant l’épreuve de groupe.
60 % de la communication et de l’aisance relationnelle passe par les mains, le reste par la bouche.
Les deux pieds ancrés dans le sol. Pas les jambes en avant, ni l’une sur l’autre, ne pas les secouer.
Les deux mains, l’une sur l’autre, pas croisées, ou à plat sur la table. Pas de stylo qui bouge.

Première impression (la plus importante) :

Ne pas parler.
Ne pas s’asseoir si on ne nous le dit pas.
Arriver avec un très grand sourire.
On veut nous voir en permanence.
Être confiant, mais pas trop, à l’aise et authentique.

Contact avec les candidats :

Faire connaissance rapidement avec les autres candidats si ce n’est pas déjà fait.
Les évaluer, se donner une première impression : timide ? neutre ? leader ?

Comportement pendant les épreuves de groupe :

S’asseoir en fonction de son tempérament, plutôt sur un côté (leader).
Ne pas être passif.
Ne pas accepter ce que quelqu’un dit sans réfléchir.
Il faut faire des suggestions ou des critiques constructives en utilisant une forme douce.

Comportement pendant l’épreuve individuelle :

Il faut passionner son jury.
Avoir des étoiles plein les yeux.
Leur parler d’Air France, du métier de pilote.
Ne pas apprendre par cœur sa présentation ou autre. (Il faut être spontané, savoir improviser.)
Toujours dire la vérité.
Être humble.
Se vendre.
Être neutre, ne pas se surévaluer, et vice-versa.
On a le temps, ne pas se précipiter.

Comportement avec le psychologue :

Être d’accord si c’est le cas.
Le dire si on n’est pas en accord avec un trait de personnalité qui ressort.

Connaissances :

Connaître son CV par cœur.
Sa lettre de motivation par cœur.
L’histoire d’Air France / Transavia par cœur.
Flotte, commandes, direction, destinations : par cœur.
Connaître les compétences pilotes.

Pour s’entraîner :

Miroir
Vidéos
Amis
Visualiser l’entretien comme un sportif de haut niveau ou un voltigeur.

Conseils :

Ne pas y aller si on est malade.
Ne pas y aller si on n’est pas préparé à 100 %.
Les examinateurs vont analyser notre implication, rigueur, attitude.
Ne surtout pas faire de déni de l’erreur.
La première impression est la plus importante !
Faire des phrases courtes, réfléchir avant de parler.
Amener la discussion sur sa motivation.

La journée prend fin. Nous avons la chance de visiter la cité Air France… histoire d’avoir encore plus d’étoiles dans les yeux…

Le Jour J :

EDIT, 6 mai j'attend encore ma convocation.

EDIT, 16 mai, convocation reçu après 6 mois de longue attente, ça sera le 10 juillet prochain !